«La souveraineté ne se partage pas sinon elle est bientôt détruite» | «Un pays souverain doit avoir sa langue nationale endogène officielle et de travail, sa monnaie et pouvoir protéger son peuple et ses richesses.»

FRONT SOUVERAIN : le Professeur Joël AÏVO traite la question de la démocratie en parallèle avec la question du développement.(voir vidéo)

FRONT SOUVERAIN : le Professeur Joël AÏVO traite la question de la démocratie en parallèle avec la question du développement.(voir vidéo)

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D'abord, permettez-nous de faire remarquer que le Professeur Joël AÏVO fait partie des rares intellectuels béninois outillés pour ne pas craindre ni fuire les débats contradictoires.

 Le FRONT SOUVERAIN dit de lui qu'il a de l'humour (nous ne rappelons pas de qui il le tient !), mais il a aussi cette humilité qui caractérise les hommes d'avenir.(il n'y a qu'à l'écouter dans la vidéo).

Cependant, le Professeur Joël AÏVO semble défendre la démocratie issue de la Conférence Nationale dite des forces vives de la Nation de 1990. Ce qui n'a pas l'assentiment de nombre de béninois qui se sentent trahis, au résultat produit par cette fameuse Conférence.

L'idée-même de démocratie à l'occidental, tel que le souhaite le Professeur Joël AÏVO, n'est elle pas en contradiction avec les 2 à 3% d'élites en langue française qui régentent l'administration et la vie politique du Bénin ?

Élites qui oublient que plus de 90% de notre population ne se sent pas concernée, ou ne comprend pas le fond des actes et décisions que prend cette minorité.

Le Titre I, Art 1 de notre constitution précise que la langue française est notre langue officielle de travail et d'administration. Excluant de fait plus de 98 % de notre population qui ne sait ni lire, ni écrire, ni même parler correctement cette langue pour, même,  en avoir la culture.

La source de l'incompréhension entre le Professeur Joël AÏVO et ses internautes n'est elle pas dans ce constat ?

Bien sûr qu'il faut, et il ne peut y avoir qu'une certaine démocratie pour tout peuple souhaitant s'organiser dans la paix sociale, la quiétude, la sérénité et le bien-être de tous ses citoyens.

L'amalgame démocratie - développement viendrait donc des raccourcis issus de la gestion néocoloniale décevante, et des discours politiques confus, car sans base idéologique.

Nous risquons d'étendre cette confusion si nous tentons de répondre aux internautes du Professeur Joël AÏVO en essayant de faire comme les scolastiques de la pensée occidentale qui nous expliquerons de long en large les fondements de la démocratie depuis les cités grecques jusqu'à l'Occident moderne.

Mais, que cela nous apportera-t-il ?

Sauf à prouver que nous sortons vraiment de l'école coloniale dans la langue française, avec un certain applomb ou pédantisme.

Il en sera de même du mot développement auquel nos intellectuels n'ont pas fini de donner un contenu qui réponde aux exigences des peuples de l'Afrique Noire.

Pour nous assurer d'avoir bien compris le mot, démocratie, en français, connaissons-nous son équivalent dans l'une de nos langues endogènes du Bénin ?

Nos peuples connaissaient-ils cette forme de gestion sociale avant la colonisation ?

Idem pour le mot développement.  Quoi que l'idée première à laquelle nous renvoie ce mot développement paraît ambiguë, confuse et difficile à circonscrire, dans l'absolu. Pire à l'amalgamer avec le concept occidental de démocratie.

L'organisation sociale des peuples Fon de notre pays connait cette idée dite de démocratie. J'ai observé dans des familles à Abomey que le coeur des décisions rassemble les membres d'une collectivité en un endroit de la maison familiale appelée adjralassa. Et qu'une cascade de décisions pourrait remonter jusqu'au palais royal d'Abomey.

Ce niveau d'organisation est-il en rapport avec le niveau de développement des infrastructures de la ville d'Abomey (démocratie-developpement) ?

Est-ce cela ce que les occidentaux veulent designer sous la connotation démocratie ?

C'est en recherchant dans nos propres valeurs, dans nos identités, dans nos cultures, dans nos langues, que nous trouverons l'indéfinissable qui nous hante et qui se cache dans le mot tôo, mot inventé par nos ancêtres et qui désigne, à la fois, un territoire un pays et signifie également ordre, ordonnancement, rangement.

Et ce serait peut-être ce que le blanc veut designer par démocratie.

Quant à nous, au FRONT SOUVERAIN, par le vécu et par l'expérience, nous avons fini par acter que :

«la démocratie est celle de ceux qui détiennent le Pouvoir»... jusqu'à ce le Peuple Souverain le lui prenne.

Celle mis en péril par le Pouvoir actuel de TALON est bien la démocratie concoctée par la Conférence Nationale des Forces Vives de la Nation en 1990. Celle-ci, venait de mettre fin à la démocratie socialiste du PRPB. Qui elle aussi a jugé d'anarchie tout ce qui l'a précédé jusqu'en 1972.

La démocratie est donc loin d'être un concept platonique.

Seule la Vision LMA qui trace une Espérance aux Peuples d'Afrique Noire vers les EAU (les États d'Afrique Unis) pourra leur offrir une communauté de pensée morale, philosophique, idéologique et un développement authentique. C'est à dire, fondé sur la réalisation permanente de tous leurs besoins vitaux.

 

Djomaïxa CODO

Porte-Parole

FRONT SOUVERAIN

25fevr2020

 

Écoutez plutôt le Professeur Joël AÏVO dans la vidéo.👆🏾👆🏾👆🏾