«La souveraineté ne se partage pas sinon elle est bientôt détruite» | «Un pays souverain doit avoir sa langue nationale endogène officielle et de travail, sa monnaie et pouvoir protéger son peuple et ses richesses.»

L' INTRIGANTE LOI SUR LA NATIONALITÉ BÉNINOISE POUR LES AFRO-DESCENDANTS.

L' INTRIGANTE LOI SUR LA NATIONALITÉ BÉNINOISE POUR LES AFRO-DESCENDANTS.



Chère(s) compatriotes un train peut en cacher un autre...



C'est une initiative louable, mais dangereuse.


Est-ce qu'un afro-descendants riche investisseur a besoin d'avoir la nationalité béninoise avant d'investir au Bénin ?


Un saoudien, un chinois etc...le font sans contre-partie de nationalité. Je serai très surpris de voir, par exemple, un brésilien fortuné rechercher un golden-passport pour le Bénin. Ils vont plutôt à Dubaï, Londres Tokyo etc...Mais alors,



Est-ce pour évacuer la culpabilité que nos aïeux avaient fait du territoire de Danxomê, un vaste comptoir d'esclaves et même certains, ont directement participé à cette inhumanisation de leurs frères et sœurs de l'époque ?



Certes, nous pouvons ressentir une telle culpabilité; et à l'inverse, nos frères afro-descendants peuvent avoir le ressentiment de la cruauté dont avaient fait preuve certains de nos aïeux.


 

Mais nous, béninois d'aujourd'hui, ne devons, en aucun cas, être comptables de cette histoire tragique et honteuse.



Si réparation il faut de notre part, elle ne peut être que celle de ne pas répéter des actes semblables à la traite négrière c'est à dire :



1. étudier ce passé et rétablir la vérité, toute la vérité sur l'histoire de cette époque et l'enseigner à nos enfants, afin que cela ne se reproduise point sous quelle forme que ce soit.



2. Redonner de la dignité aux peuples africains qui ont vécu toutes ces frustrations , souffrances, et horreurs pendant des siècles, jusqu'à la néocolonisation encore en cours. Et c'est déjà le projet du Panafricanisme en général et du Panafricanisme Réaliste, entrepris au Bénin par le FRONT SOUVERAIN.



3. En finir avec l'héritage FrançAfricaine de la politique béninoise et bâtir une Nation, grâce à la Vision LMA


- notre LANGUE 


- notre MONNAIE 


- notre ARMÉE 


Armée Continentale Dotée de son Industrie (ACDI).



À notre avis, voilà en 3 trois points essentiels, le plus grand bien qu'on puisse faire à nos frères afro-descendants, mais également, à nos peuples d'aujourd'hui restés ici sur place. Cela aurait été la plus belle des réparations de cette histoire tragique du passé. 



Or, ce qu'à entrepris le Président TALON dans cette démarche, est de ramener nos frères afro-descendants dans une maison branlante, sale, non nettoyée de ses impuretés du passé. 


Le faire de la sorte, c'est mettre la charrue devant le bœuf, et cette loi peut avoir de véritables conséquences néfastes à savoir :



1. notre système éducatif délabré produit déjà des béninois chômeurs, des sous-employés qui fuient le Bénin, par tout moyen, parfois au péril de leur vie, pour émigrer.



Est-ce dans ces conditions qu'on veut faire venir nos frères et sœurs afro-descendants ? Pour leur offrir quoi ?



2. Malgré toute l'affection que nous avons pour les afro-descendants, nous ne sommes plus les mêmes, identitairement, culturellement et sociologiquement. L' espace et le temps (en siècles) nous ont déjà différenciés. Et qui parle de différenciation sociale parle de conflits sociaux possibles. Nous ne sommes pas dans un monde de Bisounours ! La Russie et l'Ukraine sont des frères des cousins, vivants côté à côte. Et pourtant, ça fait 10 ans qu'ils s'entretuent.



Alors, que vise vraiment notre Président de la République Monsieur Guillaume Athanase TALON derrière cette loi sur la nationalité aux afro-descendants ?



 Notre avis :


1. Comme nous l'avons montré plus haut, la nationalité n'est pas un gage pour un investisseur, ni même une garantie de profits, si c'est pour les attirer à venir bâtir avec nous le Bénin. Nul ne peut, à la place des béninois d'aujourd'hui, construire le Bénin à notre place. Le FRONT SOUVERAIN le dit haut et fort depuis 2017, et nous avons mis en place un creuset, la Puissance Politique Populaire (PPP) pour expliquer et permettre à nos peuples, d'apprendre à s'organiser pour déployer la Puissance qui est en eux.



2. Est-ce les afro-descendants, non riches, des favelas du Brésil, par exemple, que nous voulons accueillir et leur offrir hospitalité et bien-être ? Alors que nous n'arrivons pas encore à donner satisfaction à plus de 98% de la population béninoise ? Si c'est le cas, ce serait la manifestation d'un sentimentalisme négro-africain béat. Et nous nous rappelons du résultat du retour au Libéria des derniers esclaves noirs ou leurs descendants. Ce territoire en est déstabilisé jusqu'à maintenant. Alors que le projet était parti d'un bon sentiment de retour à la maison des noirs américains. Idée qui est d'ailleurs à la base du Panafricanisme.



3. Le Président TALON a-t-il en tête une dilution de la population béninoise dans sa densité politique, sociologique, et culturelle, afin de renforcer le clan originel des "agouda" au Bénin ? Au-delà d'un tel intérêt qui peut-être une supputation de notre part, nous ne voyons pas à quoi cette loi serait utile à notre pays à ce stade de son développement.



Pourtant, le FRONT SOUVERAIN a aussi un plan de retour en Afrique des afro-descendants ! 



 Ce plan-ci, doit passer d'abord par plusieurs étapes et nous l'avons annoncé en 2017 dans notre concept de la NEA (Nouvelle Espérance Africaine). Il suppose que notre Continent ait fini sa lutte pour sa souveraineté et son émancipation. L' Afrique serait rentrée, enfin, dans le Concert des Nations. Elle aurait recouvré sa dignité, et le Noir, où qu'il se trouverait sur la planète, serait respectable et respecté. Ainsi, tout afro-descendant peut décider de revenir vivre sur le Continent originel de ses ancêtres, tout en étant accueilli dans des États sains et non faillis, non exposés à des fragilités internes et externes. Et pour cela,



1. Chaque pays africain, historiquement esclavagisé, colonialisé et néo-colonialisé doit d'abord bâtir une Nation grâce à la Vision LMA.


 

2. Les pays qui ont implémenté la Vision LMA et rétabli la Souveraineté et l'Emancipation doivent s'unir. Et deux États souverains, suffiraient pour décréter les EAU (Etats d'Afrique Unis), sur la base des 3C (Conditions de la Convergence Continentale). Ils seront progressivement rejoints par d'autres Etats d'Afrique grâce au même processus, et pas à pas. Nous en parlions au FRONT SOUVERAIN depuis 2017. l' AES, au détour de l'histoire, vient d'engager un processus comparable. C'est l'idée qui était à la base du Panafricanisme que défendaient les pères fondateurs. À savoir, la possibilité de retour en Afrique et l'unité des Noirs sur toute la terre.



Mais, au FRONT SOUVERAIN, nous soumettons cette possibilité à une condition:

 Avoir Bâti les EAU afin d'être dans un ensemble fort et cohérent d'États non faillis. 



Or, aujourd'hui, la plupart de nos États sont encore susceptibles de conflits ethniques et régionalistes (Rwanda et même au Bénin). Nous sommes encore dans des États faillis qui ne constituent pas des Nations. 



Dans ces conditions, nos États ne sont pas encore prêts. Et donner la nationalité à des afro-descendants pour venir engloutir des populations non stabilisées, non organisées, à l'intérieur d'États branlants, c'est faire preuve de peu de réflexions. 



énon do kpo li djidjè, bo non so vi do akon an



Sagesse de nos ancêtres qui dit: << tu ne pas être genoux à terre et en même temps tenter de mettre, ton enfant, sur ton genou>>. Ça ne marchera pas.



Mais, à l'exemple des lois politiques scélérates introduitent de façon insidieuses en commençant par la nouvelle charte des partis politiques, le Président TALON commence, de la même façon, à introduire cette loi de nationalité. 



 Où veut-il nous amener ?


Si les béninois n'y trouvent rien à redire, ils boiront un jour le vin tiré; tout comme pour toutes les lois scélérates commencées un jour par la nouvelle charte des partis politiques et qui ont fini aujourd'hui par la modification de la constitution et de son corollaire, le nouveau code électoral. 

Ce qui ne signifie rien d'autre que l'accaparement du pouvoir politique et économique par le clan TALON.



Djomaïxa CODO


Porte-Parole


FRONT SOUVERAIN


17sept2024