«La souveraineté ne se partage pas sinon elle est bientôt détruite» | «Un pays souverain doit avoir sa langue nationale endogène officielle et de travail, sa monnaie et pouvoir protéger son peuple et ses richesses.»

FRONT SOUVERAIN: affaire YAYI vs TALON, l'arbre qui cache la forêt d'un système néocolonial à bout de souffle

FRONT SOUVERAIN: affaire YAYI vs TALON, l'arbre qui cache la forêt d'un système néocolonial à bout de souffle

Comme dans toute crise, les Peuples sont d'abord subjugués, tétanisés. Ils font le dos rond. Chacun attend que ça passe. Et petit à petit on se redresse. On retrouve sa langue pour parler.

C'est un peu le cas en ce moment où quelques analyses commencent à apparaître sur la crise que traverse notre Pays. Sommes-nous pour autant sortie de crise ? Non ! Et le FRONT SOUVERAIN reste toujours sur sa faim quant aux analyses:

Depuis fin 2015 nous n'avons pas arrêté d'alerter sur une possible tension sociale qui serait due à la crise socio-politique qui couvait dans notre Pays depuis des décennies.

Notre pays manque d'ordre, de justice, de discipline et de travail. TALON à tout pour changer cet état de chose. Mais sur sa tête plane un soupçon de manque de probité et de sincérité. « Il ne connaît pas le boulot » disait l'ex-président SOGLO. Mais c'est simplement qu'il ne faut pas exiger de ceux qui savent mettre du désordre d'être capable de mettre de l'ordre !

En effet, la gouvernance de TALON donne l'impression d'un Père qui réclame respect. Or, le respect ne se réclame pas. Il se mérite. Du coup, TALON force le trait. Il Prend des postures et multiplie les erreurs et les fautes, parfois exprès, parce qu'il a compris, que cela arrange ses affaires. Il semble prendre une posture de provocation. La provocation d'un enfant gâté vis à vis de parents trop indulgents qui évitent à tout prix de punir l'enfant. C'est le syndrome de la Paix à tout prix au Bénin. Une paix à tout prix qui donne l'impression de laxisme, de désordre, d'impunité qui a profité à tous et en premier à TALON lui-même.

Quand on a barboté dans la boue, qu'on en sort et on se rince, on n'a plus envie que ceux qui sont dans la boue nous approchent. TALON veut désormais compromettre la paix. Il veut la compromettre maintenant, pour les générations à venir. Il demande que les hommes de foi prient pour lui, pour pouvoir le faire. Est-ce aussi le sens de la phrase qu'il laissa trainer derrière lui au début de son mandat ?: « surgir, agir, et disparaître » ? Le Pouvoir de TALON reste énigmatique. L'Homme lui-même est insaisissable, imprévisible. N'use-t-il pas en permanence de faux-fuyants pour détourner le regard du Peuple de sa vraie gouvernance économique, financière et administrative ?

N'aurons-nous pas que nos yeux pour pleurer, une fois qu'il aura quitté le Pouvoir ? N'est-il pas en mission pour lui-même de façon très personnelle ? C'est l'occasion de se rappeler encore une fois de sa phrase: « dans tout ce que je fais, je regarde d'abord mes intérêts ». Ces propos sont loin d'être ceux d'un Chef d'Etat en charge du Collectif.

Dans six mois à peine, nous pouvons considérer que son mandat est terminé. Puisqu'en 2020, tous les regards seront rivés sur 2021 pour les présidentielles. Et quel que soit ce qu'il fera, son bilan sera celui des six prochains mois. C'est à dire:

● Infrastructure routière, pas grand'chose.

● Énergie, problème non résolu,

● Santé, rien de mieux pour le Peuple

● Éducation, statut quo

● Emploi, zéro....

Mais une succession de troubles et de crises sociales jusqu'au bout de son mandat.

TALON va-t-il s'en sortir ou s'enliser ?

Était-il vraiment préparé pour gouverner ce Pays, ou a-t-il simplement profité de l'implosion des partis politiques ou forces politiques dans le pays en 2016 pour se hisser au Pouvoir dans le but de réaliser ses propres ambitions ?

Un autre lapsus de son début de mandat dit: «je suis prêt». C'était lors de son investiture. Ce qui montre qu'il n'était pas habité par la tâche. Il a dû se convaincre dans sa tête qu'il est Président, presque par le hasard de l'histoire.

Au FRONT SOUVERAIN, nous pensons que cette dernière hypothèse est la bonne. N'eût été sa profonde divergence avec YAYI dès 2011-2012, sa position d'homme d'affaires vivant de marchés d'Etat lui était parfaitement convenable. Sa vengeance pour se saisir du Pouvoir, le contraint depuis 2016 à improviser la gestion de l'Etat. Aucun plan cohérent de développement et de prospective. « surgir, agir, et disparaître ».

Sortir de la crise exposerait donc plus son bilan au regard critique de ses concitoyens.

S'enliser détournerait l'attention du Peuple, amplifierait l'angoisse des Peuples qui sont déjà laminés, tétanisés et vivant dans des craintes du lendemain.

La crise dont profite TALON en l'exploitant, à fond, au détriment de tous ses protagonistes, AJAVON, YAYI, SOGLO, PCB, AZANNAÏ etc...et en manipulant la moribonde classe politique errante dite de la Mouvance, est une crise systémique.

Le consensus démocratique à Valeur Constitutionnelle, cette duperie du Peuple en 1990, est mort. C'est l'entente pour se partager le gâteau-bénin qui s'est effritée.

● C'est les forces politiques, érigées à l'ombre de ce Consensus qui se sont désintégrées.

● C'est les forces économiques, mûries par le Consensus appelé la Paix au Benin, qui entrent en collision. Chacun se croyant suffisamment fort pour prendre et contrôler le pouvoir d'Etat. Certains, appuyés dans l'ombre par des officines extérieures au Pays. Tout est prêt, comme toujours, dans de pareilles situations pour que le pays explose.

La guerre entre YAYI BONI et TALON est donc bien cet arbre qui cache la forêt de cette crise profonde qui mine notre Pays. Aucune caricature de Paix n'y viendra à bout. Le Peuple le sait, et c'est pour cela qu'il ne prend partie ni pour l'un, ni pour l'autre.

● L’ Opposition qui n'a pas compris cette situation est devenue poussive devant TALON qui d'ailleurs en connaît très bien les acteurs et sait comment les mettre en joue.

● Face à la situation, TALON lui-même n'est pas plus éclairé. Il est dans une posture et joue le temps. Celui-ci est en sa faveur et puisqu'il détient tous les pouvoirs, il risque d'en abuser.

● Quant à notre jeune Parti, le FRONT SOUVERAIN, nous n'arrêtons pas de clamer depuis 2015, l'origine profonde de la crise: le système obsolète de gestion néocolonial de nos Etats de l'Afrique noire.

1990 n'était qu'un correctif apporté à la récupération des indépendances de 1960. Mais désormais, les plaies sont béantes:

● le système éducatif de l'école coloniale dans la langue française ne produira plus que des chômeurs et des sous-employés.

● la question de la monnaie commune de la CEDEAO peut remplacer le FCFA pour leurrer les Peuples, encore un certain temps. Mais ne procurera pas aux pays et aux Peuples la souveraineté à laquelle ils aspirent.

● le développement chanté et prôné par tous les gouvernants ne sera qu'un succédané de celui de l'Occident.

Pour notre Pays, la crise plonge ses racines à la veille des indépendances de 1960 avec les acteurs principaux qu'étaient APITHY, AHOMADÉGBÉ, MAGA.

Sur tout cette période (nous ne rentrerons pas dans les détails. Nous laissons aux historiens et aux sociologues le soin de faire leur travail) de 1960 à ce jour 2019, les antagonismes n'ont jamais été résolus. Ils ont, à chaque crise, été remises sous tapie pour la "Paix", le "wologuêdê”, le "Consensus" etc...tant que le partage du gâteau-bénin est assurée entre une minorité d'intellectuels qui sont les tenants du système néocolonial.

Pour rompre ce cercle vicieux, pour aller de l'avant et bâtir la NSB (Nouvelle Société Béninoise), une société plus juste, plus équitable et de bien-être pour tous, le FRONT SOUVERAIN propose une CPN (Conférence Patriotique Nationale) pour la Vision LMA

Dans le cas contraire, nous irons de crises en crises, et chaque crise sera un peu plus sévère que la précédente, jusqu'à implosion totale, ou une explosion sans nom. Des signes annonciateurs ne manquent pas pour nous le prouver. Et la crise YAYI vs TALON en est un. Elle est bien l'arbre qui cache la forêt des luttes d'intérêts qui seront désormais inconciliables dans notre Pays. A condition de changer de paradigme.

 

Vive le FRONT SOUVERAIN

Vive la Vision LMA !

Etchiko-Minan lilè ada noun tô ò !

 

Comité de Direction

FRONT SOUVERAIN du Bénin

19 juin 2019.