«La souveraineté ne se partage pas sinon elle est bientôt détruite» | «Un pays souverain doit avoir sa langue nationale endogène officielle et de travail, sa monnaie et pouvoir protéger son peuple et ses richesses.»

FRONT SOUVERAIN : le greffage d'une Vision du monde sur une autre...ça ne colle pas...ça ne peut créer que des confusions

Le greffage d'une Vision du monde sur une autre...ça ne colle pas...ça ne peut créer que des confusions

C'est le cas de l'article 80 de notre Constitution de 1990 que nos députés s'apprêtent à réviser au profit de la loi dérogatoire, modificative et complétive qui est d'actualité.

Nous copions en toute chose la France. Au point de greffer sur nos sociétés des lois et des expressions de lois venues de plus 5000 km et qui n'ont rien à avoir avec l'histoire de nos sociétés, ni avec notre vision du monde.

Ainsi en est-il de l'art. 80 de notre Constitution de 1990 qui dit ceci :

«.....Chaque député est le représentant de la nation tout entière et tout mandat impératif est nul....».

Son pendant Français de la Constitution française de 1958 art.27 dit ceci, entre autres...

« ....Tout mandat impératif est nul. Le droit de vote des membres du parlement est personnel....»

Si ce n'est pas du plagiat c'est, à tout le moins, une copie presqu'identique.

En tout cas, nous marchons dans le pas des normes juridiques françaises comme si nous étions une des provinces françaises.

Or, une loi doit faire lien avec une société, sa trajectoire historique et ses traditions séculaires afin que celle-ci s'y retrouve attacher plus ou moins spontanément.

Jean Jacques ROUSSEAU, auteur du " Contrat Social ", en proposant un mandat impératif à la représentation s'est fortement inspiré de l'histoire séculaire entre les nobles et le tiers état de sa société française.

Qui est notre "Rousseau béninois" qui, à travers l'histoire de nos peuples, nos langues, notre sociologie, anthropologie, nos us et coutumes, a inspiré la nullité d'un mandat impératif et préférer un mandat représentatif pour nos peuples ?

Joël AÏVO peut-être ?

Nous n'en savons rien ; ni du débat national qui l'a greffé sur une constitution de notre société à partir d'un exemple lointain de plus de 5000 km, et d'une autre vision du monde, et autres pratiques sociales.

Les exemples de ce type dans notre arsenal juridique sont légions et on ne peut s'étonner que notre Constitution de 1990 ait adopté en son TITRE I, Art.1 que la langue française est notre langue officielle, notre langue administrative et d'éducation. Nous ôtant, par la même occasion, le droit à nos langues endogènes. Tandis qu'un français peut opposer à quiconque, le droit à la langue française et la personne est dans l'obligation juridique de s'exécuter tant qu'elle est sur le sol français.

Après 60 ans "d'indépendance", nous sommes toujours, bel et bien une lointaine province de la France.

Nous devons en sortir pour retrouver notre soi social et sociétal grâce à la Vision LMA. Seul moyen de finir avec les confusions, les aberrations ou incongruités du greffage de la langue française sur une société dont la vision africaine du monde est loin d'être celle du monde fondé par "Europe" fille de Telephassa et d'Agenor.

Et pour cela, notre classe intellectuelle doit se convaincre de la futilité de vouloir coûte que coûte ressembler aux Blancs, en snobant ses propres valeurs ancestrales. Rien qu'à voir tout l'effort qu'elle déploie pour mimer jusqu'au parfait accent la langue française ! Alors qu'en face, elle néglige sa propre langue maternelle et toutes les richesses qui s'y cachent, y compris les sources du droit.

 

Djomaïxa CODO , Porte-Parole FRONT SOUVERAIN - 20 mars 2019