«La souveraineté ne se partage pas sinon elle est bientôt détruite» | «Un pays souverain doit avoir sa langue nationale endogène officielle et de travail, sa monnaie et pouvoir protéger son peuple et ses richesses.»

FRONT SOUVERAIN : les institutions africaines se mettent en branle

FRONT SOUVERAIN : les institutions africaines se mettent en branle

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On nous précipite dans des développements non maîtrisables pour mieux nous maîtriser.

Depuis 1960 (60 ans bientôt) rien ne bougeait, parce les populations africaines sont restées comme dans une léthargie après les trahisons post-indépendances.

Et là, récemment, à partir 2017 les chantiers de réformes institutionnelles africaines se multiplient.

Il faut savoir pourquoi, pour se méfier des pièges tendus.

Pourquoi depuis 2017 tout s’accélère en particulier pour notre sous-région, et en général pour l’Afrique ?

(FCFA, passeports africain, zone de libre-échange etc...)

 

Il n’y a que la lutte qui paye

1ère raison

La prise de conscience de la jeunesse africaine s’accélère et elle n’a plus peur de se définir par son africanité, et surtout d’aller à la dénonciation de tous ses prédateurs et de leurs complices intérieures.

2ème raison

Cette prise de conscience s’est matérialisée par la naissance en 2016 au Bénin d’un parti politique FRONT SOUVERAIN, avec la Vision LMA antidote du système néocolonial.

Le FRONT SOUVERAIN du Bénin s’est constitué en véritable parti politique avant de susciter une violente crainte du Président TALON et des milieux néocolonialistes pour l’interdire juridiquement par des lois scélérates qui ont conduit le pays entier dans une crise politique jamais connue depuis plus de 30 ans. Malheureusement pour eux, le FRONT SOUVERAIN est déjà enraciné dans les masses. Et jour après jour son discours gagne du terrain.

3ème raison

Il ne faut pas négliger l’apport des mouvements de lutte ANTI-FCFA tel que celui de Kemi Seba (Urgence Panafricaniste, et plusieurs autres sur le Continent) depuis 2017.

Tout ceci est un sérieux avertissement aux élites et dirigeants françafricains de la génération post indépendance. C’est une alerte à la France, que sa domination ne sera pas éternelle sur le dit précarré français.

C’est un signal au reste du monde que la jeunesse africaine cherchera par tous les moyens à se prendre en charge sur son propre Continent.

D’où les efforts de la France et des organisations africaines poussives, pour déterrer et accélérer certains anciens dossiers comme ceux du FCFA et de l’Intégration africaine.

 

Nous ne lâcherons Rien !

Malgré ce déploiement récent, nous ne nous laisserons pas précipiter dans un succédané de développement. Nous devons agir de façon à bâtir un développement authentique.

Tout sera passé au crible des seuls intérêts de l’Afrique d’abord.

Le développement de l’Afrique, Oui ! Mais pas à n’importe quel prix et surtout pas de façon anachronique !

Avant toute chose, et dans les conditions économiques, politiques et sociales qui sont celles des pays africains aujourd’hui, il urge, à la place du Zlec par exemple, de lancer un vaste plan pour bâtir une ARMÉE CONTINENTALE dotée de son industrie. Car, il ne peut y avoir une volonté de souveraineté (monétaire, commerciale, économique, politique etc...) sans DÉFENSE et PROTECTION. C’est une hérésie de lâches, de dupes, ou simplement d’hommes serviles, oisifs, paresseux !

C’est ce plan qui va porter l’industrialisation du Continent avec tous les avantages compétitifs qui serviront le Libre Échange et le co-développement authentique. C’est  un tel plan qu’il faut lancer ici et maintenant.

La zone de libre échange (ZLEC), mal préparée est donc un Marché de Dupes, aussi bien que la dite monnaie commune ECO.

L’opacité qui couvre l’annonce de ces deux initiatives montre bien le manque de courage des technocrates de la CEDEAO pour venir donner des explications à leurs peuples. Et s’ils s’empressent de mettre la charrue devant le bœuf, c’est parce que la France les y pousse et que nos peuples deviennent de plus en plus exigeants. Nos peuples veulent désormais être associés aux décisions qui fondent leurs destins.

Dans les conditions actuelles de nos pays, l’ECO ou la ZLEC vont accélérer la prédation du Continent ou créer la zizanie pour accroître leurs divergences. Les même qui nous poussent, de façon anachronique, à ces grands chevauchés de transformation sans base solide, seront encore là demain pour traiter tout notre Continent d’incapable, d’esclave et de fils ‘´CHAM’’. Sinon, comment vouloir faire cohabiter les drastiques accords néocoloniaux APE-ACP avec une Zone de libre-échange où il n’y a pas l’ombre d’un début d’industrialisation ? Où les avantages compétitifs entre pays sont loin d’être probants à cause du conditionnement économique colonial persistant ?

C’est donc les succès des luttes populaires des mouvements Panafricanistes pour l’éveil des consciences et pour la prise du pouvoir qui précipitent les technocrates de nos institutions et ils sortent les vieux dossiers dans le but de devancer le mouvement pour le perdre et le récupérer.

L’Afrique doit se prendre en charge en considérant qu’elle doit sortir de 500 ans de domination et construire de nouvelles sociétés.

Pour exemple, la colonisation avait détruit nos anciennes sociétés pour construire la sienne sur ses ruines. Nous devons faire de même. Détruire la société néocoloniale, héritage de la société coloniale, pour parfaire l’œuvre des indépendances entreprises par nos aînés après la deuxième guerre mondiale.

C’est cette reconstruction à l’envers que vise la Vision LMA. Et pour qu’elle soit mieux aboutie, agissons de façon cohérente, dans un seul et même creuset politique d’accession au Pouvoir, les Fronts Souverains.

N’ayons pas peur de le dire, c’est la stratégie que nous enseigne les buffles de notre savane africaine: se regrouper, pour cerner le prédateur, afin de réduire au minima ses chances de nous nuire.

 

Djomaïxa CODO

Porte-Parole

FRONT SOUVERAIN

14juillet2019