LA LANGUE FRANÇAISE
- Publié le août 20, 2024
- Actualités
- par AHOUANSOU Carlos
FRONT SOUVERAIN : Ce qui est bon pour son pays, le blanc français le garde jalousement dans son pays, pour sa population. Il ne le conseille pas dans ses colonies.
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<< La langue française unit les peuples d'Afrique >>. ( Esckil AGBO)
C'est bien dommage que cette langue française n'ait jamais réussi à unir l'Europe.
• un chien .... aboie !
• un cheval ... hennit !
• un chat ... miaule ! etc ...
Il en est ainsi au sein de tout le règne animal_... sauf au sein des "animaux" africains
francophiles :
• ces "animaux" africains francophiles s'expriment en langue française
Ainsi, observe-t-on dans toute :
• l'Europe
• l'Asie
• l'Amérique et
• l'Océanie,
qu'aucun des pays de tous ces continents, sur toute la planète, ne s'exprime et ne scolarise leurs enfants dans une autre langue, que dans la leur, comme nos amis, même dits "Bêtes" ont chacun leur cri pour s'exprimer différemment les unes des autres.
Paradoxe planétaire donc ! :
• seule les Hommes de l'Afrique Noire, même pas les Maghrebins du Continent, parmi le
règne animal, s'expriment dans les langues européennes et *scolarisent* leurs enfants dans les langues d'autrui.
Alors, serions-nous tentés de penser que M. Esckil AGBO est encore plus bête sur l'échelle identitaire de nos amis "les Bêtes", au sein du règne animal dont fait partie les humains aussi ?
• les français parlent la langue française en France.
• l'anglais parle la langue anglaise en Angleterre.
• l'Allemand parle la langue allemande en Allemagne...
Dans l'UE ,(Union Européenne) chaque pays s'exprime dans sa langue quand ils se rencontrent à Bruxelles au siège de l'UE.
Il n'y a pas *une seule langue* pour permettre d'unir les 27 pays de l'Union Européenne.
Pourtant, cyniquement, les français ont tout fait, et continuent de le faire pour promouvoir la langue française comme seule langue pour unir l'Afrique. Et bêtement, il y a des africains
dont l'identité culturelle a chuté en dessous de zéro, pour défendre l'idée que la langue française, ou une langue européenne, unit l'Afrique.
Ce qui est bon, le blanc français le garde pour lui, chez lui. S'il promeut quelque chose dans ses colonies, méfiez-vous en !
Si nous poussons notre intelligence légèrement au-dessus de ceux des animaux pour réfléchir en humain, nous parviendront rapidement à ces quelques constats:
• l'Afrique est le Continent berceau de l'humanité. Donc les africains existent, depuis des milliers d'années .
• l'Europe dont les langues sont devenues nos langues d'expression courantes par le biais
de la scolarisation, ne nous a colonisé qu'il y a peu, deux siècles maximum (au Bénin c'est
en 1895) moins de deux siècles.
Question:
• sur les milliers d'années d'existence des africains, dans quelle langue communiquaient-ils pour leurs échanges ?
• n'ont-ils jamais été unifiés même en tribus avant l'arrivée des colons européens ?
• Pourtant l'histoire nous apprend l'existence de l'empire africain de SONGHAÏ qui couvrait
du LIPTAKO GOURMA au nord de l'actuel Bénin avec une foultitude de langues diverses et variés !
• Le Grand Royaume d'Oyo s'étendait d'Ifè au Nigeria jusque sur le plateau d'Abomey pour
échanger avec le roi AGADJA !
En quelle langue cela était-il possible ? Était-ce en français ? portugais ? espagnol ? anglais
? danois? allemand ? etc..., tous des voisins européens, venus sur nos côtes mais chacun
avec sa langue !
• Ce dont nous sommes certains, c'est que les Rois d'Abomey commercaient bien avec les
Rois Yoruba de l'actuel Nigeria et de leurs échanges est né le quartier CADJEHOUN de
Cotonou, qui signifie "vient, mangeons ensemble" (Waka djêwoun) en Yoruba.
Nous devons conclure en faisant remarquer à M. AGBO Esckil ses quelques lacunes dans
l'analyse des faits historiques :
1. Toute colonisation est d'abord très violente et s'accompagne de l'accaparement des
terres, des industries des peuples, et du pillage des richesses.
2. Ensuite, lorsque le peuple vaincu et soumis a perdu toute initiative historique, la
colonisation se poursuit par la pacification et la séduction pour permettre au colon d'implanter sa propre culture au sein du peuple vaincu, dans le but d'effacer l'identité, la culture et les langues des peuples vaincus.
D'où l'étrange et paradoxale sensation de M. Esckil AGBO, sorti de l'école coloniale la langue française et qui pense naïvement que c'est la langue française qui est si nécessaire et si utile et est celle qui unit l'Afrique !
Mais, comment aurait-on pu éviter une si étrange sensation, quand le colon avait pris soin de détruire soigneusement toute notre industrie culturelle, voler et expatrié nos arts qui peuvent l'être, instauré de gré ou de force son école pour éduquer, enseigner et instruire nos enfants ?
M. AGBO Esckil a parfaitement raison. Il ne connait pas le paradigme africain de ses
ancêtres. Il ne connait pas leurs réalités, il a perdu l'essentiel du substrat de son être, de
son identité. Il n'a plus de référence identitaire active, tel que *L'ACA* (Alphabet Civilisationnel Africain) dit Gbékoun de Adigbê TOGBEDJI. Alphabet de 33 lettres, dix fois mieux élaboré que l'alphabet latin des européens et parfaitement adapté à toutes les
langues africaines.
Or, le système politique néocolonial des élites africaines sorties de l'école coloniale dans la
langue française, écarte tout ce qui peut modifier notre trajectoire vers un retour possible à nos identités.
Ainsi, c'est le TITRE I, art. 1, gravé au fronton de notre Constitution, qui se charge par la
loi, d'éradiquer notre LANGUE et donc notre Culture et nos Identités.
Et c'est pourquoi, une fois détruits et devenus inconsistants et sans racine, la langue
française tente de nous lier pour nous unir dans un moule facile à manipuler pour l'éternité.
C'est la raison d'être de la phrase de Esckil AGBO :
<< La langue française unit les peuples d'Afrique >>
Mais pourquoi elle ne cherche pas à unir les peuples de l'Europe ? Malgré la foultitude de
dialectes existant en France et dans la plupart des pays d'Europe et entre eux-mêmes les
pays européens ?
C'est bizarre !
Djomaïxa CODO Porte-Parole FRONT SOUVERAIN 5 juin 2024