FRONT SOUVERAIN: une scène ubuesque. Sommes-nous dans un État de droit ou dans une "République bananière" ?
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FRONT SOUVERAIN: une scène ubuesque. Sommes-nous dans un État de droit ou dans une "République bananière" ?
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« ....Bénin accrochage entre fidèle de Banamè et la police à Cotonou. La tension est montée un peu entre fidèles de l’église de Banamè à Akpakpa et les éléments du pôle financier de la police républicaine. C’est l’information rapportée par Frissons Radio, qui avait à son micro, l’avocat de ladite église. Les fidèles de l’église de Banamè d’Akpakpa n’ont pas trop aimé la descente du pôle financier de la police républicaine. Et pour cela, indique Frissons Radio, des « policiers ont été retenus par des fidèles en colère ». La scène s’est produite le jeudi 20 juin devant l’une des églises de Parfaite Banamè, ou encore Dagbo, supposée dieu de ses fidèles. Au micro de Frissons Radio, l’avocat de l’église, Me Alain Orounla, a narré un peu ce qui s’est passé.»
Sans motif judiciaire initial, le Pouvoir d'Etat fait séquestrer YAYI BONI pendant plusieurs jours.
Dans le même temps, une église de la place ameute ses fidèles, comme boucliers humains, pour empêcher une perquisition.
C'est les signes d'un État en désarroi; d'un système néocolonial en déliquescence. Mais les tenants du système, une minorité d'intellectuels, ferment les yeux, jouent le temps, dans l'espoir qu'ils retomberont bientôt sur leurs pieds, et pourront continuer ainsi, dans une société néocoloniale de prébendes.
Au Bénin, c'est désormais le monde des paradoxes.
● Des religieux d'une église dictent à l'Etat leurs lois. Pourtant le pape Christophe XVIII de cette même église, dit que nul ne doit être au-dessus de la loi. (C'est dans son discours du 25 avril 2019 pour stigmatiser les anciens chefs d'Etat YAYI et SOGLO)
● Avec deux lois, parfaitement scélérates, le Chef de l'Etat, lui-même, initie en sa propre faveur, deux partis politiques, et exclut, de ce fait, tous les partis politiques d'Opposition de la compétition pour les élections législatives.
● Un médiateur de la République, censé œuvrer pour l'équilibre entre les forces antagonistes de la société, s'empresse de choisir son camp, pour aller lire le verdict de ce camp, publiquement, chez le Président de la République. Donc en faveur de celui-ci et façon unilatérale.
● Des anciens présidents de la République, tentent d'en découdre, eux-mêmes, avec les forces de l'ordre sur une place de marché.
● Un ministre de l'intérieur, chargé de la protection et de la sécurité des citoyens de son pays, va déclarer publiquement, que quiconque portera atteinte à l'ordre public, aura «des fractures multiples».
● Un ex-Caporal de l'armée, M. SASSI, prétend que des émissaires du Pouvoir ont pénétré dans sa maison pour l'enlever, sans motif. Et il dit les avoir mis en déroute avec son coupe-coupe et aidé en cela par ses voisins.
La liste est sans fin...
● YAYI BONI, séquestré, puis soupçonné dans l'affaire des violences électorales, vient de prendre la poutre d'escampette, à ce qu'il paraît, en traversant la frontière de Hillacondji. Il se soustrait, ainsi, à la justice de son Pays. Pourquoi pas lui..., dans une telle République bananière ?
● Même le Président actuel ne raconte-t-il pas souvent son exploit, quand il est sorti du Pays dans la malle arrière d'une voiture ?
C'est désormais de notoriété publique au Bénin: tout dignitaire politique et/ou financier, inquiété d'une manière ou d'une autre par la justice de notre Pays, quel que soit le gouvernement, sait s'enfuir, ou sait noyer sa procédure judiciaire dans un voyage sanitaire, pour le moins complaisant.
Pourquoi YAYI BONI n'en bénéficierait-il pas ?
L’évacuation sanitaire, est devenue le mot magique par lequel, ceux qui n'ont pas eu la chance d'une malle arrière, peuvent échapper à la justice de notre Pays. Pourvu qu'il soit un dignitaire politique et/ou financier
● l'homme d'affaires FAGBOHOUN, sous la Présidence de YAYI BONI en a bénéficié.
● ATAO serait dans le cas.
● le sulfureux ex-Préfet TOBOULA aussi, à ce qu'il paraît, etc...
Vivement, qu'il n'y ait donc jamais d'hôpitaux dignes de ce nom au Benin, capables de prendre en charge la santé de tous ces braves-hommes sur le sol national !
Sarkozy en France, n'a encore jamais fuit la justice de son Pays, malgré les nombreux dossiers de justice contre lui. Chirac y est passé. Christine LAGARDE, patronne du FMI, fut condamnée dans l'affaire TAPI sans chercher d'échappatoire. Même le tout puissant ministre de l'intérieur, Charles Pasqua y est passé.
L'exemple doit venir du Haut, pour montrer aux citoyens, que nul n'est au-dessus de la loi. Ainsi, le citoyen lambda ne sortira pas son coupe-coupe pour chasser la police. Un religieux ne se servirera pas des fidèles pour empêcher une perquisition dans son église.
L'inexistence d'une justice équitable et l'impunité, font partie des causes de la crise que nous traversons.
Quand M. NOUROUDINE SAKA SALEY propose un référendum pour solutionner la crise que nous traversons (cf. les propos de SAKA SALEY sur BBC Afrique), nous disons que:
C'est regarder l'écume d'une vague, et oublier que c'est la vague qui porte l'écume:
● Depuis 1960, nous avons "résolu" nos crises en mettant tout ce qui nous dérange sous tapi. Les mensonges, les tricheries, les vols, les crimes, les péchés, les erreurs, les fautes et tous les adultères politiques. Parfois, nous proclamons "héros", des criminels, contre toute attente. Les démons de toutes ces perversions dénaturent l'histoire de notre Pays et l'empêchent de se construire sur des bases saines. Car, Les démons grouillent sous le tapi. Et les créateurs de ces démons, une minorité de nos concitoyens, tiennent à bouts de bras le tapi, pour maintenir les démons sous cloche de toutes leurs forces. Parce que le statut quo leur convient. Parce qu'ils en tirent des prébendes. Mais l'ensemble du Pays souffre.
● Depuis 1960, nous avons refusé de nous dire ce qu'est une indépendance, après une colonisation.
L’indépendance signifie qu'on retrouve, en priorité,
> sa terre,
> ses langues,
> ses valeurs
> son économie
> ses cultures etc...
Toutes ces choses qui fondaient notre identité avant la colonisation, car une colonisation signifie: la négation de notre territoire et de nous-mêmes, de gré ou de force.
● Soit la colonisation devient éternelle et vous dissout à jamais. Cela suppose que les sociétés que vous constituiez, n'étaient pas viables et n'avaient pas toute la puissance de survie.
● Soit, cette puissance préexistait en vous, et vous pousserez, petit à petit, le colon hors de chez vous, tôt ou tard.
Les Pays d'Afrique noire sont dans ce dernier cas de figure. Notre colonisation, au Bénin par exemple, n'a duré que 66 ans environ. Et la néocolonisation qui lui a succédé est déjà à bout de souffle après 60 ans seulement. D'autres peuples ont connu pire, plusieurs siècles, voire millénaire de colonisation.
Le FRONT SOUVERAIN dit que la Vision LMA est l'antidote du néocolonialisme. L’Afrique noire a toute l'Énergie, et la Puissance, pour se refaire jusqu'à parvenir au Sommet du Concert des Nations.
La crise que traverse le Bénin est donc un épiphénomène dans la longue lutte de plus de 500 ans que mènent les Peuples noires d'Afrique contre la domination.
La fin est proche.
Un référendum pour redistribuer le pouvoir entre la minorité dirigeante ne sera donc qu'une accalmie de courte durée.
Premièrement
Il faut fondre le système néocolonial, pacifiquement, grâce à une CPN (Conférence Patriotique Nationale) pour la Vision LMA.
Deuxièmement
Il faut balayer sous le tapi, pour rendre la place propre.
Troisièmement
L'ordre, la probité, le patriotisme, la discipline et le travail viendront, naturellement, dans une NSB (Nouvelle Société Béninoise) fondée sur la Vision LMA
Sortons de la Société de "mamadou" érigée au sommet de l'Etat.
Djomaïxa CODO
Porte-Parole
FRONT SOUVERAIN
21juin2019.